Zoom sur … le harcèlement

Image de la campagne 2014 de prévention et de lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique – Copyright Amnesty International

Harcèlement … et si cela me poursuivait depuis mon enfance

Aujourd’hui j’ai envie d’être sérieuse (rooo non, je préfère quand tu fais des blagues !!!) …. et vous parler d’un grave sujet de société, parfois banalisé dans certains discours par méconnaissance souvent, par incompréhension, par abus pour profiter de je ne sais quel avantage quelconque (hélas) ou par peur, et puis qui croire, c’est “ma parole contre la sienne”.

En tant que “harcelé”, on fait face alors à l’indifférence, au jugement, au rejet …. et on fini par se taire et se convaincre qu’ILS ont raison et que nous ne vivons RIEN DE GRAVE.

Et nous apprenons, malgré nous, que dire NON, nous est interdit .

J’ai décidé de raconter une histoire, pour vous dire que NON VOUS N’ÊTES PAS SEUL.E.S et que vous pouvez être entendu.e.s et vous en sortir.

L’histoire

« Ça fait écho en moi, au plus profond de mes entrailles, quelque chose qui est loin, si loin.

TOI, quand je te dis NON, que tu n’as plus droit à mon corps, pourquoi insistes-tu ? Pourquoi fais-tu comme cet homme à qui, 25 ans auparavant je disais NON, et qui devant son insistance, paralysée par la peur, je n’osais dire NON fermement.

Oui, j’étais paralysée par la peur. Mais la peur de quoi ? Qu’il ne s’intéresse plus à moi ? Paradoxe de l’être, sentiments et émotions contradictoires, blocages inconscients…

Je ne supportais pas ses mains sur mon ventre, l’empêchant SEULEMENT de les laisser monter jusqu’à ma poitrine. Je détestais le contact de son sexe en érection dans le creux de mes reins, essayant à tout prix de me maitriser et me taire.

Pourquoi me taire ?

Pourquoi l’autorisais-je à aller si loin, le laissant me plaquer, dos au mur ou dans les escaliers du lycée lorsque nous étions seuls ?

Montage – Auteur inconnu (si la personne qui a créé cette image se reconnait, qu’elle me contacte afin de mettre à jour ces informations)/ Photo Pexel _ Libre de droits

Pourquoi ?

Parce qu’il fallait se taire, il fallait se taire comme la petite fille de 6 ans qui devait se taire quand son père lui rendait visite la nuit et la caressait, lui chuchotant de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller ses frères qui dormaient profondément dans la chambre à côté.

Douleur sournoise au fond de mes entrailles qui me déchire et me ronge encore aujourd’hui.

Petite fille, viens, donne-moi la main, ce que tu as vécu est horrible et tu ne dois pas culpabiliser. Ça n’était pas ta faute, tu n’étais qu’une enfant.

Viens avec moi, nous allons avancer ensemble avec cette blessure, pardonner, se pardonner et elle va cicatriser.

Aujourd’hui je m’autorise à rendre mes douleurs et ma culpabilité, j’autorise la petite fille à être une femme, parce que tous les hommes ne sont pas mon père, ne sont pas cet homme dans les couloirs du lycée, ni ce supérieur hiérarchique dans la salle de réunion.

Aujourd’hui je suis capable de dire NON, quand j’en ai envie, sans avoir l’impression de trahir quelqu’un, de trahir ma mère, de trahir une partie de moi.

Je ne m’en veux plus, ça n’était pas de ma faute. »

SI VOUS ÊTES DANS CETTE SITUATION OU QUE VOUS VOUS POSEZ DES QUESTIONS SUR UNE PERSONNE DE VOTRE ENTOURAGE (VICTIME OU PERSÉCUTEUR),

N’HÉSITEZ PAS À ME CONTACTER AFIN DE DISCUTER DES SOLUTIONS QUI S’OFFRENT À VOUS ET ENFIN, PEUT ÊTRE, APERCEVOIR LE BOUT DU TUNNEL.

ATTENTION, bien qu’inspirée en partie de faits réels, les personnages et situations décrits dans ce récit sont purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
Vous pouvez partager gratuitement ces messages, et je vous remercie de le faire uniquement dans leur intégralité y compris cette phrase, Laurence de www.ll-concepts.com